jeudi 25 juillet 2013

Guide de l'amour de saison

La vie du singe-en-slip est très bien remplie. Il ne perd jamais jamais jamais son temps, car il ne mesure que trop bien la vastitude de son ignorance de créature arboricole peu poilue et lutte sans répit pour la rétrécir (son ignorance sans limite et surtout sa pilosité rigolote). Après s'être rasé le pubis, il se rend compte par exemple à quel point il est plein de raccourcis débiles, de préjugés caricaturaux, de superstitions moisies, de certitudes en carton mouillé, d'idéologies pâtissières et de slogans gyroscopiques : son état vivement ressenti de manitouriste proto-spirituel à tête chercheuse le rend humble (comme dans humilié) et peu grand (comme dans Napoléon Bonaparte).
Il a honte de ce caca qui a signé un bail éternel dans sa tête et il n'a de cesse de corriger cela, mais d'abord ceci (en l'occurrence sa pilosité, envers laquelle il mène une guerre aussi infinie que pédophile - au moins les résultats sont immédiats, à défaut de pérennes).
Alors qu'il s'indigne noblement des iniquités des infects capitalosaures ou au contraire qu'il fructifie ignoblement sa plus-value (volée, cela va de soi), son année déborde d'occupations extrêmement positives. Les brises tièdes de l'automne sont propices aux âpres réflexions et aux lectures pointues, le manteau immaculé de l'hiver stimule les âpres réflexions et les lectures pointues, tandis que la vigueur du changement du printemps contribue aux âpres réflexions et aux lectures pointues : les trois quarts de l'années sont consacrés à devenir un être humain cultivé et mature. Le singe-taxes le désire et y travaille. C'est magnifique. Cette recherche du progrès de l'intelligence fait plaisir à voir. Les entités gloussent de contentement. Les licornes hennissent de satisfactions. Les anges glapissent de congratulation. L'Univers entre en ébullition de félicité.
Mais à la longue, c'est un petit peu fatiguant pour son axone et le singe-à-téléphone se dit qu'il mérite quand même une relâche bien méritée. Une bonne récré ne peut pas faire de mal. Il le sait et il le revendique. On ne peut pas se prendre la tête tout le temps non plus, n'est-ce-pas-t-il. Alors maintenant que l'été est survenu avec ses degrés Celsius supérieurs et ses orages dominateurs, ses moustiques facétieux en orbites browniennes autour des saucisses cuites à l'extérieur et les décibels des gens aux terrasse des estaminets, le singe-ternet se consacre bonassement aux plus légères improductivités des loisirs futiles, oui, le singe-book s'autorise tout à fait légitimement au relâchement du neurone après tous les efforts fournis pendant les nombreuses saisons non estivales, car il fait chaud et nous sommes en slip.


Et si tout est au mieux, tu es en compagnie d'autres personnes en slip. Lesquels slips peuvent glisser vers le bas à tout moment! Mais malgré ce point d'exclamation, ceci n'est que moins probable du tout, et il vaut mieux envisager d'autres activités légères et non neuro-oppressantes, comme les lectures stupides si tu fais partie des archéologiques manipulateurs de papier, ou les spectacles cinématographiques si tu es un consommateur normal. Oui, mais parmi toute la production vomie quotidiennement par les industries, que choisir, se dis-tu ?
Heureusement la rédaction est là pour te guider dans ton choix libre de consommation légère et distrayante. Non, cet été tu ne seras pas un singe estival perdu dans l'anémie culturelle. Tu vas te distraire tout en apprenant, et ce, sans même quitter les rivages de l'amour (tel qu'insinué pas les habiles allusions ci-dessus aux translations de slips en nombres impairs). Loisir, culture et sentiments d'émotions, merci qui ? Merci la rédaction.

Commençons avec le plus difficile : un livre avec peu d'images. La rédaction à réellement lu l'ouvrage suivant, en possède un véritable exemplaire sur étagère et te le recommande avec toute la foi qu'une montagne peut déplacer :


Ceci est un traité d'amour-gravitation infiniment superbe, imbattable sur le plan scientifique (car complètement indémontable) et d'un style à l'épreuve des mâchoires de Godzilla. Il faut absolument lire ce livre. Sans cette expérience, tu auras beau avoir fait l'amour avec deux femmes bègues simultanément plusieurs fois par semaine pendant quatre ans, ta vie restera bien lugubre et sèche. Amour et gravitation. Nous n'en dévoilerons pas ici le contenu afin de garder intact le plaisir de la lecture. Le lecteur et la lectrice pourront toutefois consulter au préalable le site de l'auteur, le Professeur Larochelle : Science Univers. C'est une mine infinie de savoir imperméable. Un trésor plus vaste que le côté gazeux de François Hollande à la puissance Pauline Marois. Par exemple, parmi des multitudes d'informations de premier plan, on apprend sur ce site scientifique que tout le monde se trompe depuis des dizaines de centaines d'années : en réalité, Pi = 3 (notamment pour les cercles carrés).


Notons que les découvertes révolutionnaires écrites dans ce livre ont permis la conception par la NASA égyptienne d'un autobus pour Alpha du Centipède, qui sera alimenté par des chansons de femmes québécoises et permettra de faire l'aller-retour en moins de trois zer. Quand il sera en service, tu ne voudras pas avoir l'air abruti et continuer d'ignorer de connaître les principes scientifiques de cet autobus (de l'amour). Tu ne voudras pas. Tu voudras pouvoir l'expliquer à table aux autres gens. Alors lis tout de suite Gravitation et Amour. Si tu veux, je te le prête.

L'observateur attentif notera de plus que l'ouvrage Gravitation et Amour fit un tel bruit retentissant dans les milieux autorisés qu'un film exceptionnel en fut inspiré dans l'Hollywood. Ce film-chef d'oeuvre s'intitule Upsidedown (mais sans croix) et raconte l'histoire d'un benêt flasque et d'une endive flétrie de type Roméo Et Juliette (mais avec un texte plus simple, sinon ça fait mal à la tête) habitant chacun sur une planète contiguë non rotationnelle à gravitation inverse, dont l'amour durable vaincra toutes les oppositions malveillantes (notamment celles à la logique). Il y a aussi de riches enculés exploiteurs et de formidables pauvres altruistes, pour ne pas dépayser. Chacun et chacune doit voir ce film, notamment les palestiniens qui puent et les autres abrutis en tanks. Ça leur apprendra les lois de la gravité, les lois de l'amour, et Pi = 3. Dans ce "film" il y a aussi des histoires d'abeilles polyglottes et de feu quand des objets se touchent, mais pas toujours, c'est compliqué, mais c'est normal, la science c'est pas toujours facile, d'ailleurs Pi = 3.



Ce "film" se distingue en outre par l'exceptionnelle qualité de sa trame sonore. On aimerait entendre plus souvent de tels borborygmes pleurnichards de frêles poulains couinant sous le soleil de la lune. "Nickelback nous voilà !" clame ce compositeur de moins de 13 ans. Il aime son travail, c'est évident.

Mais il se fait tard, passons désormais à la recommandation de divertissement cinématographique estival de la rédaction. Non, ce n'était pas Upsidedown, ceci était une simple illustration de l'importance cruciale du livre Gravitation et Amour dont il s'agissait. Or ce livre recommandé nécessite de fournir un effort tout de même gros : la lecture. Et l'été, dans l'optique d'optimiser la seconde loi de la thermodynamique, on préfère voir des films pour se détendre en s'économisant entre deux tartines, plutôt que de s'user à lire. C'est bien normal, tel qu'expliqué longuement ci-dessus. C'est bien normal. C'est bien. Vas te raser sous les bras.

Alors la rédaction n'hésite pas et propulse directement ici le lecteur et la lectrice sur la bande-annonce de Ouf, un divertissement profondément humain en forme de film :



Ce film subventionné a l'air très prodigieux, mais la rédaction aura du mal à expliquer comment-pourquoi car elle fut obligée d'appuyer sur stop puis shift+del au bout de 18 minutes pour passer (avec grand bonheur) à Jurassik Shark (en attendant Sharknado et Zombie Ass).
En effet, malgré l'appât de Luis Rego au générique, Ouf est une abomination globale et insupportable niveau 460, il a donc été impossible d'en visionner les quatre derniers cinquièmes. Ouf, c'est une oeuvre d'amour et de gravitation : c'est lourd, lourd, lourd, et relourd avec des personnages dans une phase de leur vie et que l'on rêve de mixer de leur vivant avec des oignons crus et des chats morts, ou simplement de les gazer, et qui disent des dialogues d'une indigence désormais habituelle mais toujours regrettable, au cours de situations (le scénario) ayant presque autant d'intérêt qu'un concours nocturne de tri de beurre non-salé/mi-salé dans une baignoire sabot. La rédaction remercie d'avance le lecteur ou la lectrice qui l'informera du dénouement de ce "film", même si l'on s'en contrefout consciencieusement avec toutes les énergies de l'indifférence totalitaire, à moins que la conclusion soit un suicide collectif de tous les protagonistes. Cela dit, l'on aurait pu se douter d'avance du côté affreux et irritant de cette diarrhée mouillée et économiser ces 18 minutes vu que le rôle principal du dépressif-à-baffes est tenu par le mollusque blafard qui nous a déjà endormi de main de maître dans les imprescriptibles cochonneries Télé Gaucho et Le Skylab. L'on sait désormais que l'apparition de ce pénible type au générique est un gros feu rouge hurlant "non non non ne télécharge pas ce film !".



Pour conclure ce guide utile et agréable, après la lecture de haut niveau et le cinéma du même plastique, la rédaction offre sa dernière recommandation de loisir estival bien mérité au lecteur et à la lectrice épilés qui voudraient créer leur propre créationnisme : pour notre plus grand bonheur culturel et alternatif, un chauve barbichu intitulé Bob a mis tout récemment en ligne ses émissions de radio de gros calibre (cliquer cette phrase pour un radiogasme suprême). Attention, tant de bonheur doit être consommé avec modération, aussi il ne faut pas écouter plus d'une émission par jour afin de minimiser les risques d'implosion-évaporation. Tu veux discuter avec l'esprit de Napoléon Bonaparte ou de Benito Mussolini ? Tu cherches la vérité sur l'Arche de Noé ? Tu veux connaître la recette de la tarte aux quetsches de ta grand-mère, mais elle est déjà morte ? Pourquoi les extra-terrestres ont-ils enculé ton âne ? La télékinésie de doute t'habite ? À quelle vitesse a lieu la migration nord-sud d'un ange adulte de poids moyen ? Écoute Bob et sache le.



La rédaction espère que toute cette information fut digérée avec sérénité car elle ne voudrait pas brusquer le lecteur ni la lectrice dans son soyeux parcours de vie estivale (bien mérité). Elle souhaite une bonne relaxation à tout le monde. ET N'OUBLIE PAS DE TE RASER LE PUBIS. Bisous.

[Et en attendant l'hiver, il est tout de même possible d'échapper aux adolégoulinements de barbe-à-papa sus-mentionnés et d'assister avec satisfaction aux déferlements de l'amour et de la gravitation des corps astraux par l'entremise de ces supériorités, d'après les lois de la comparaison :



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