mardi 31 décembre 2013

Les voeux de la rédaction pour la seule nouvelle année qui




La rédaction congratule l'ensemble des primates ayant contribué à rendre 2013 aussi riche en développements intellectuels, tels que Tom Cruise ou Marion Cotillard, et très particulièrement notre colonel de la kültür Klaustophe Barbië de retour de son voyage d'étude en Corée du Nord :

N'oublions pas pour 2014 : la modération a bien meilleur goût ! Dans 4 ans, c'est Blade Runner !

vendredi 27 décembre 2013

Victoire de la science

L'homme descend bel et bien du singe en ligne directe, parfois sans même passer par la case Cro-Magnon/faire du feu/s'essuyer le cul comme le prouvent ces deux reportages en milieu naturel que nous livrent plusieurs anthropologues aguerris avec 492 ans d'avance :





Heureusement, certaines ramifications ténues de l'arbre évolutif de l'espèce permettent de garder espoir :

vendredi 20 décembre 2013

ALARM ! MISE À JOUR IMPORTANTE!

Tu pensais qu'après Pauvre Richard, cet antifilm olympique de niveau 38 x 29 x 31, tu avais atteint le nadir absolu du super-caca, et que tu allais devoir te faire greffer un nouveau système limbique (de pigeon, pour plus de sécurité). Et bien sache-le, le progrès n'arrête jamais sa course folle vers l'avenir et tu peux faire aussi bien, sinon mieux, avec cette abomination "Je suis fan du Standard" que même un projet de fin de trimestre de secondaire pour délinquants analphabètes (pléonasme orthodoxe) n'aurait osé proposer à un visionnement public :


En résumé : c'est hypra-nullissime de A à ß. "Scénario", "dialogues", "comédiens", tout est


Heureusement, en rattrapage, notre bonne humeur sera rapidement regonflée grâce aux requins fantômes. Merci l'inépuisable industrie du film de requins! Sans toi, nous ne serions plus que des choses blasées !



Avatar 2 : NON ! Prometheus 2 : NOOOOOON !! GHOST SHARK 2 : OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!

dimanche 15 décembre 2013

Commissure du schlumu

La neige immacule le panorama de sa blancheur puéricultrice. Les flocons grassouillets se posent par milliards avec la majesté d'une invasion extra-terrestre gagnée d'avance. Les pelles s'activent âprement autour des véhicules sertis. Les cabas cahotent et patinent. Les quadrupèdes de compagnie et les gens pressés confirment jaunement leur passage. Toute cette activité un petit peu énervante confirme ce que tu supputes : ton bien-être sera agrandi si tu restes à l'intérieur de ton domicile personnel. Tu manges quelque chose de gras pour confirmer cela, puis tu procèdes avec concupiscence à la sélection de ton divertissement de loisir. Comme on ne peut pas non plus se prendre la tête tout le temps, il faut bien décompresser, tu n'as qu'un choix, c'est de regarder un film de cinéma bien moelleux. Tu fouilles tes pixels et tu te dis alors, tiens, La grande Boucle, pourquoi pas :


Astérix aime faire du vélo (NDLR: il s'agit d'un précédent Astérix très mauvais, pas le tout dernier, qui est très mauvais, d'où son nom de scène : Chiassetérix). Mais il est marié avec une vigoureuse femelle de l'espèce du Chiantosaure Gnagnagnasorus, bien connue de tout film francophone, et son fils écoute du rap en raillant ses pieds, et en plus ils partent en vacances sans lui. Astérix est donc triste et se change les idées en faisant le tour de France, aidé par les Deschiens et un Belge. Le favori du tour de France est méchant, mais finalement pas tant que ça. Son chef est riche et donc très méchant, heureusement qu'il va en prison à la fin cet enculé. Il y a des péripéties d'argent, ce sale argent des enculés de riches, de drogue de tricheur mais en fait non car tricher c'est pas bien, et des retrouvailles père-fils. La femme chiante voit Astérix à la télé et l'embrasse dans la réconciliation. Et voilà. D'accord, ce film ne contient ni Sophie Marceau, ni Tom Cruise, ni pixels de robots, ni costumes avec des capes, mais cela ne suffit pas à le hisser hors de la fosse septique qui est et restera à tout jamais son écosystème. Cette flaque de chiasse pourrie fait saigner les gencives avec la force de The Internshit, mais en français. En outtrention : le taux de glucose de tout spectateur est sujet à explosion à n'importe quel moment. Non recommandé aux personnes de moins de 983 kg.

Cela t'inspire une interrogation profonde : est-il possible de trouver pire en moins de 12 minutes ? C'est un défi. Tu explores avec ferveur les abysses à caca avec la motivation énergique d'y dénicher le vainqueur absolu, le roi de la merde liquide, le dieu du méthane pourri, l'Étron Suprême, et ce en 12 minutes ou moins. Et quand tu tombes sur Pauvre Richard à la neuvième minute, tu sais que tu touches au but et qu'enfin, la lumière éblouira la conscience de tous et de chacun :

Cela se passe dans un quartier de pauvres unis par l'amitié et la coopération. Mais la soeur d'Alain Soral est banquière et donc c'est une vraie salope de pute. Pendant ce temps, l'ami nord-africain de Richard a gagné au loto, mais les autres pauvres croient que c'est Richard. Alors tous les pauvres lui demandent de l'argent, parce que même si les riches sont des enculés, il vaut mieux être un enculé de riche qu'un pauvre pauvre. Mais Richard n'a pas d'argent, alors il ne peut pas en donner aux autres pauvres, qui finissent par le prendre pour un enculé. Des gags de quiproquos s'ensuivent, animés par des grimaces drôles et des situations burlesques avec de la prise d'otage. Smaïn donne des conseils et trouve lui aussi que l'argent, c'est nul. Il y a aussi de la tendresse avec des gros mots par dessus pour faire décalé, tu 'ois. Finalement l'ami de Richard lui donne un gros chèque dans le partage de l'amitié mais Richard le déchire en ricanant car tout le monde sait que l'argent ne fait pas le bonheur et que l'argent n'achète par le plus important, à savoir les sentiments, en plus, alors.
Bon.
Après analyses de nos laboratoires, études de nos autres laboratoires et concertation profonde, la consécration ne peut plus être repoussée : Pauvre Richard est bel et bien le Graal de la diarrhée complète. D'accord, le "scénario" est déjà d'une nullité remarquable, mais sans l'aide des acteurs, du metteur en scène et du monteur, un tel succès n'aurait été possible du tout. Seuls les films de requins faits dans Paint peuvent espérer rivaliser avec Pauvre Richard. Mais Pauvre Richard les supplante grâce à la portée de son message et à la profondeur de son exploration des relations humaines sous l'angle de la comédie fraternelle, alors que les films de requins ne sont que des "films d'action". Les acteurs dans Pauvre Richard sont tous de la trempe olympique de Jurassic Shark et même Jodie Foster aurait du mal à atteindre ce niveau, même avec cette mise en scène de type coulis de maïs; le scripte ferait pleurer un petit éboueur et le montage est une ode aux assiette-souvenirs du Grau-Du-Roi avec des coquillages. L'ensemble du personnel est félicité pour le sérieux de sa création : dégueulage à tous les étages, vomissures à toutes les encoignures.
Alors c'est aux risques et périls de ta bonté que tu sacrifieras des électrons innocents au visionnement de Pauvre Richard. N'oublie pas que les électrons sont la forme élémentaire de la conscience et de la sensibilité, tu ne peux pas leur faire ça, espèce d'ordure insensible. Non, ne les fais pas passer dans Pauvre Richard, sois un homme.

Mais dorénavant, après deux comédies françaises intimistes et chaleureuses, il est temps de retrouver les batailles de fusils et les hommes bourrus, aussi c'est l'heure de Riddick :

Vincent Gas-oil fait du camping sur une planète pourrie en plein réchauffement planétaire avec des cailloux secs et des bêtes. Il est un peu con d'avoir choisi cet endroit, mais maintenant qu'il est là, autant en profiter. Alors il adopte un chien et ils mangent tous deux des poissons. Lors d'une promenade ils tombent sur d'autres campeurs venus en fusées. Comme il va bientôt pleuvoir, Vincent Gas-oil leur demande de lui prêter une fusée pour rentrer et eux ils rentrent dans l'autre. Mais les campeurs ne veulent pas et ça finit en bataille. Il y a un méchant qui veut mettre la tête de Vincent dans une boîte, mais c'est lui qui se fait niquer d'une manière que même Michel Platini aurait ratée. Des monstres attaquent alors tout le monde s'en va.
Il est vrai que ce film est peu citoyen, il n'aborde pas des sujets intéressants comme : la société de consommation détruit les ressources, les musulmans sont tous des terroristes et les riches sont des enculés. Pire, il ne possède rien pour évoquer l'amour de la justice et le respect homme-femme. À un moment, on a peur d'une attaque de guimauve avec la prisonnière libérée, mais non, elle meurt au bout d'une minute. Ici, il ne s'agit que d'une longue bataille avec des monstres plutôt chouettes et un robot-oeil, et des coups de poings, mais sans putains de prises de karaté à la Matrix. Et sans Morgan Freeman, Tom Hanks ou Jason Statham. Il n'y a pas non plus de révélation ultime, ni de couronnement de princesse ou de retour de l'élu, même pas de petit vieux qui dit une sagesse de philosophie ni le moindre entraînement de guerrier qui se concentre tout fort. C'est bien. Enfin une bonne grosse chose qui fait pong. Pong.

Cependant, tout cela ne doit pas nous détourner des vrais artistes, des créateurs de savoir, des génies de la Compréhension. Écoutons maintenant Jéronce Monsuinve eschatologiser avec le brio dont seuls les immenses comme Pablo Picasso et Daniel Cohn-Bendit peuvent se targuer :

"La fin du monde en 2014?" par Louis D... by metatvofficiel

mardi 26 novembre 2013

Expérience de mort imminente

Une question débattue avec vigueur par plusieurs personnes ces temps-ci concerne la fameuse croissance économique : elle ne peut être infinie sur une planète finie. Les vauriens qui affirment cette phrase ont redoublé plusieurs fois car ils n'ont pas écouté en classe quand on leur expliquait la notion d'asymptote. Heureusement, depuis quelques temps, des personnes aguerries s'emparent à leur tour du sujet avec une clairvoyance de citoyen terrestre. Cet article, par exemple, analyse l'essence du problème sous l'angle du caca. Notons en aparté principale que son auteur est trop conservateur dans son chiffre. Nos laboratoires en refait les calculs plusieurs fois et le chiffre final est en fait de un milliards deux cents millions de tonnes par an, avec un écart-type de moins vingt-six kilogrammes. C'est la masse de caca produit dans le monde, le PMC (Produit Mondial de Caca). Et par prudence nous ne mesurons que le caca humain. Cette découverte n'en rend que plus inquiétant le processus expliqué par l'article dont il était question : le caca est dispersé par qui de droit dans les endroits qui lui conviennent et on n'en parle plus jusqu'à la prochaine fois. Mais le cycle du caca ne fait alors que commencer. Il gagne son indépendance. Il s'épanouit selon les lois de la mécanique des fluides. Il voyage de ci, de là, il se scinde, il se transforme, il se dissout un peu partout pour finalement revenir chez nous sous forme de molécules. Nous vivons la grande époque de remontée du caca, plus souvent désignée comme Explosion du Coprolithropocène par les gens en sous-pulls. Dans chaque direction générale, le caca. Partout, le caca, tapi et patient.
Et dans sa vie de tous les instants, chacun peut constater l'influence grandissante du caca. Son omniprésence pernicieuse. Son imprégnation subliminale. Son influence sur les âmes et les slips. Considérons par exemple le loisir de divertissement que nous connaissons bien appelé "cinéma" (une abréviation habile). Quand des gens arrivent à produire un bon film, événement aussi surprenant qu'un championnat d'orvets véliplanchistes, ils poursuivent leur carrière en faisant du caca. L'équipe de District 9 illustre bien cette progression du et vers le caca. Le sourcil incurvé, l'on renifle de loin l'apparition de son nouveau film Elysium (nom latin du Fouquet's), qui selon la promo contient des robots, des mitraillettes et des accidents de véhicules, que de promesses alléchantes :



L'on se dit "Tiens". Puis "Pourquoi pas", puis l'on le visionne car il y a Matt Damon (c'est celui qui ressemble à Harley Flanagan) alors bon d'accord, il y aura de la course à pied et des coups de poings. Mais il y a aussi Jodie Foster, et là ça se corse, comme qui dirait, car Jodie Foster a beau avoir été supplantée par Sandra Bullock au poste de plus mauvaise actrice de l'univers, elle ne faillit pas, elle dispose toujours de son fabuleux jeu de sourcils. Jodie Foster est nulle à chacune de ses apparitions passées et futures. Voilà, on sait que ce film va sentir le caca. Eh bien oui, le caca : la montée de caca a eu le temps. Appuyons sur Play. Pour commencer, un écriteau nous raconte la mise en place suivante : "Bonjour ! Je m'appelle Jantoine Gulumet et je vous présente mon film que j'ai pompé sur Zardoz avec mes petites babines : c'est l'histoire de ces enculés de riches qui sont partis habiter sur Mir se la couler douce en buvant des cocktails au bord de la piscine pendant que nous autres, les gens bons, habitons dans les gravats sur terre en suçant des cailloux". S'ensuivent plusieurs scènes d'hôpital québécois, d'usines inhumaines et de robots impitoyables. Il fait beaucoup trop chaud, et il y a des flash-back mexicains. L'émotion est au rendez-vous, pas seulement l'action effrénée. Puis Harley Flanagan veut boire du café avec Judith, la fille aînée de Judith est très malade et Harley tombe aussi très malade à cause de son enculé de contre-maître et il part se venger de son enculé de patron en se faisant greffer des morceaux de fer. Un écossais vraiment méchant arrive et lui donne des coups de pied et un coup de couteau après avoir lancé trois missiles depuis sa camionnette (pourtant ils ont certainement des camionnettes sur Mir, mais passons). Finalement tout le monde va sur Mir en fusée avec une clef USB pour rebooter leur Skynet et mettre la fille de Judith dans le four à micro-ondes-qui-guérit et pouf, les méchants meurent tous et les robots deviennent gentils et je te garantis que ces enculés vont moins rigoler au bord de leur piscine.


Maintenant, soyons sérieux. Elyisum n'était qu'un inoffensif apéritif, il n'arrive pas à la cheville de The Internship. Ceci est une oeuvre majeure car elle détrône toutes les pires hypra-bouses de Batman of Steel à Iron Thor, même sans slip blindé :



Des abrutis font un stage avec des crétins chez un célèbre fabriquant de bits. Ils font un concours, il y a des turpitudes et l'amitié triomphe car c'est en équipe que les émotions et les rires. C'est indescriptible. La fascination que suscite cet assemblage de prurit millésimé ne s'illustre par aucune analogie. Il faut le voir pour le croire. C'est une épreuve de la vie.

Et pour compléter un tiercé gagnant, une soirée diarrhée ne saurait être un succès véritable sans une bonne séance de Paranoia, le thriller technologique époustouflant avec Sid Vicious et Han Solo :



Des enculés de riches se disputent pour un téléphone pliable. Un gentil pauvre avec la coiffure d'Elvis les aide sous la menace puis les encule, ces enculés. Bien fait, bande d'enculés. Ensuite il y a un coup de théâtre incroyable. Ah, ces enculés ils ne reculent devant rien. D'ailleurs pour mieux comprendre le message de ce film citoyen, on notera que le jeune benêt porte un costard quand il fait des choses d'enculé, puis un jean's quand il fait des choses de pauvre. Attention, symbolisme. Mais finalement le génie créatif fabrique toujours la justice avec une bonne connexion wifi dans le café d'en face. Heureusement, ça finit bien. Les émotions de l'amitié et l'amour en banlieue avec du travail honnête dans sa propre start-up qui visera à aider et pas à devenir un empire d'enculés valent bien plus que vos escaliers en marbre. No pasaran !

Prenez garde, le visionnement de ces films pourrait vous précipiter dans les pires traumatismes. Voyez dans quel état se retrouve maintenant Slonse Awamu :


En vérité, en vérité, pour éprouver un ontologique élan de plaisir avec des images qui bougent, il vaut mieux choisir autre chose.

On vous avait pourtant prévenus !

dimanche 13 octobre 2013

Guide de survie en milieu positif

C'est l'heure des loisirs, se dis-tu, les pouces endoloris après plusieurs efforts. Tu hésites sur les moyens de te divertir. La rédaction va encore une fois t'aider. Bien nentendu, il s'agira de produits de l'industrie du cinématographe, car tu as perdu ton livre. Voici donc la sélection de nos laboratoires, classée selon des critères.

Films français rigolos
Au bout du conte : voici un joli film mettant en scène les relations humaines au niveau des sentiments et de la liberté. D'habiles chaussures et gros plans de pommes, voire un miroir, ajoutent une jolie atmosphère de féerie parmi cela. Les hypocrisies tombent et l'amitié triomphe. Les riches sont des enculés et les artistes sont des créateurs : la philosophie est à fleur de peau.
La cage dorée : de riches enculés profitent allègrement de la gentillesse de leurs concierges portugais. La liberté crie son nom et il faut abattre l'hypocrisie des mensonges. Heureusement, le bonheur triomphe dans l'amour et l'amitié à la campagne entre les classes sociales. Aidons-nous les uns les autres et il fera beau.
La traversée : oulala, que de mystères dans ce film mystérieux. Les protagonistes sont en proie à une tempête de négativité à la suite d'une petite fille fantôme. On suspecte des traîtres et de riches enculés. Une intrigue obscure se dessine méticuleusement en arrière-plan, des choses deviennent de plus en plus étranges et tu te demandes vraiment si le bureau d'étude qui a monté ce film va vraiment oser utiliser le coup de théâtre inusité "mais en fait ils sont déjà morts !" ou plutôt le "mais en fait c'est un rêve !". Eh bien non, camarade citoyen, non, aujourd'hui tes subventions sont maximisées, c'est un deux-pour-un inespéré ! Oui, car les deux grosses ficelles bien grasses servent concomitamment de conclusion à cet exemplaire paquet de caca pseudo surnaturel.
Mohamed Dubois : attention, cette comédie pleine de nuances mélanges des riches qui ne sont pas tous des enculés avec des pauvres qui ne sont pas tous gentils (quoique si, en fait). Il y a des gags de gros mots et de quiproquos, et puis des révélations de vérité en pleine face toute crue pour combattre l'hypocrisie. Ce film n'est pas que rigolo, il est aussi tendre et grave. Les discriminations, c'est mal, mais quand on travaille ensemble dans l'amitié, rien n'est impossible. Sache le. SOS Racisme macht frei.

Films de divertissement américain
Voltage : celui-ci est en fait indien vue la pigmentation des gens. C'est quand même de la très grosse merde. On pourrait croire que c'est un film pour enfants et se permettre de la mansuétude, mais vue la multiplication des scènes de vidéo-clips avec des nichons et des culs bombés, non. Sinon, il y a des trucs de vilains robots pourris et des scènes de batailles moins bien que dans un film de 1991. C'est long, mou et moisi, si tu tiens jusqu'au bout tu gagnes ma machine à laver.
Oblivion : Tom Cruise habite dans une maison avec que des baies vitrées. Il fait de la moto du futur et écoute des vinyles de Pink Floyd en cachette. Il y a des méchants de l'espace, mais en fait non ce sont juste des gens avec des casques et les vrais méchants ne sont pas ceux que l'on croit. C'est fou. Ce "film" n'est pas de série B car il y a Tom Cruise et Morgan Freeman qui sont aussi nuls que d'habitude, l'histoire est nulle niveau 133, chaque scène annule la précédente dans l'esprit de la continuité de la logique et le tout est une ignoble tentative nullissime de pomper de vrais films de science fiction. Non, ce film est une série ZZZ qui devrait avoir être honte d'être moins intéressant que Sharknado, Avalanche Sharks et Dinoshark. Incroyable.
World War Z : dans un futur de bientôt ou dans un présent parallèle, un blondinet familial avec les cheveux de Kurt Cobain se demande bien pourquoi plein de zombies font chier en courant partout. On se dit que ça va être intéressant, mais non, Kurt Cobain mène une enquête plus nulle qu'un demi-épisode de Maigret et tout finit bien dans les embrassades de l'entraide. Les zombies s'entassent en pixels poisseux et la différence entre World War Z et Rise Of The Zombies (une authentique série Z) est simplement le budget et la taille des sandwiches mangés pendant le tournage. Rise Of The Zombies a même de meilleurs effets viandeux. Que de caca zombifiste à tous les étages.
The Colony : l'homme occidental est un enculé et maintenant il neige partout. Des gens dans un tunnel se font attaquer par des cannibales analphabètes dans un tunnel. Fort astucieusement, le chef des cannibales symbolise l'enculé d'homme occidental de société de consommation abominatrice, mais heureusement, il meurt. On apprécie toujours un film engagé qui ne mise pas tout sur l'action et sait délivrer un pieux message de conscience sociale éveillée. Bravo.
Now You See Me : des magiciens branchouilles font semblant de se disputer avec un policier cool. Ils sèment la justice et la morale en donnant aux pauvres l'argent d'enculés de riches. Ils font des courses d'auto et des batailles. Au bout d'un moment tu supputes que l'absence de réel méchant devrait aboutir à une machination finale inouïe : en fait, ils sont tous de mèche. Eh bien oui, tu as raison. Tu es tout retourné à la fin quand tu t'aperçois que le policier faisait semblant et tout le monde gagne dans la foi de l'amour. Le seul qui perd est cet imbécile de Morgan Freeman (ben oui) qui faisait rien qu'à vouloir tuer le rêve et la passion avec son esprit cartésien de sale sceptique fermé d'esprit. Bien fait.

Voilà pour les particularités artistiques de chacune de ces citernes de merde. Évidemment, la trame universelle du film parfait est à l'oeuvre sans coup férir dans chacun de ces tonneaux de chiasse, à savoir : mise en place, développement positif, regain de terrain des méchants et on se demande bien comment les gentils vont s'en sortir, et puis pouf remontage de pente en apothéose victorieuse pleine d'espoir. Le cinéma n'est pas un art mais bien une industrie. Et maintenant, place à la musique.

Maintenant il est temps de se cultiver un peu et de révéler quelques secrets camouflés par la CIA :




jeudi 25 juillet 2013

Guide de l'amour de saison

La vie du singe-en-slip est très bien remplie. Il ne perd jamais jamais jamais son temps, car il ne mesure que trop bien la vastitude de son ignorance de créature arboricole peu poilue et lutte sans répit pour la rétrécir (son ignorance sans limite et surtout sa pilosité rigolote). Après s'être rasé le pubis, il se rend compte par exemple à quel point il est plein de raccourcis débiles, de préjugés caricaturaux, de superstitions moisies, de certitudes en carton mouillé, d'idéologies pâtissières et de slogans gyroscopiques : son état vivement ressenti de manitouriste proto-spirituel à tête chercheuse le rend humble (comme dans humilié) et peu grand (comme dans Napoléon Bonaparte).
Il a honte de ce caca qui a signé un bail éternel dans sa tête et il n'a de cesse de corriger cela, mais d'abord ceci (en l'occurrence sa pilosité, envers laquelle il mène une guerre aussi infinie que pédophile - au moins les résultats sont immédiats, à défaut de pérennes).
Alors qu'il s'indigne noblement des iniquités des infects capitalosaures ou au contraire qu'il fructifie ignoblement sa plus-value (volée, cela va de soi), son année déborde d'occupations extrêmement positives. Les brises tièdes de l'automne sont propices aux âpres réflexions et aux lectures pointues, le manteau immaculé de l'hiver stimule les âpres réflexions et les lectures pointues, tandis que la vigueur du changement du printemps contribue aux âpres réflexions et aux lectures pointues : les trois quarts de l'années sont consacrés à devenir un être humain cultivé et mature. Le singe-taxes le désire et y travaille. C'est magnifique. Cette recherche du progrès de l'intelligence fait plaisir à voir. Les entités gloussent de contentement. Les licornes hennissent de satisfactions. Les anges glapissent de congratulation. L'Univers entre en ébullition de félicité.
Mais à la longue, c'est un petit peu fatiguant pour son axone et le singe-à-téléphone se dit qu'il mérite quand même une relâche bien méritée. Une bonne récré ne peut pas faire de mal. Il le sait et il le revendique. On ne peut pas se prendre la tête tout le temps non plus, n'est-ce-pas-t-il. Alors maintenant que l'été est survenu avec ses degrés Celsius supérieurs et ses orages dominateurs, ses moustiques facétieux en orbites browniennes autour des saucisses cuites à l'extérieur et les décibels des gens aux terrasse des estaminets, le singe-ternet se consacre bonassement aux plus légères improductivités des loisirs futiles, oui, le singe-book s'autorise tout à fait légitimement au relâchement du neurone après tous les efforts fournis pendant les nombreuses saisons non estivales, car il fait chaud et nous sommes en slip.


Et si tout est au mieux, tu es en compagnie d'autres personnes en slip. Lesquels slips peuvent glisser vers le bas à tout moment! Mais malgré ce point d'exclamation, ceci n'est que moins probable du tout, et il vaut mieux envisager d'autres activités légères et non neuro-oppressantes, comme les lectures stupides si tu fais partie des archéologiques manipulateurs de papier, ou les spectacles cinématographiques si tu es un consommateur normal. Oui, mais parmi toute la production vomie quotidiennement par les industries, que choisir, se dis-tu ?
Heureusement la rédaction est là pour te guider dans ton choix libre de consommation légère et distrayante. Non, cet été tu ne seras pas un singe estival perdu dans l'anémie culturelle. Tu vas te distraire tout en apprenant, et ce, sans même quitter les rivages de l'amour (tel qu'insinué pas les habiles allusions ci-dessus aux translations de slips en nombres impairs). Loisir, culture et sentiments d'émotions, merci qui ? Merci la rédaction.

Commençons avec le plus difficile : un livre avec peu d'images. La rédaction à réellement lu l'ouvrage suivant, en possède un véritable exemplaire sur étagère et te le recommande avec toute la foi qu'une montagne peut déplacer :


Ceci est un traité d'amour-gravitation infiniment superbe, imbattable sur le plan scientifique (car complètement indémontable) et d'un style à l'épreuve des mâchoires de Godzilla. Il faut absolument lire ce livre. Sans cette expérience, tu auras beau avoir fait l'amour avec deux femmes bègues simultanément plusieurs fois par semaine pendant quatre ans, ta vie restera bien lugubre et sèche. Amour et gravitation. Nous n'en dévoilerons pas ici le contenu afin de garder intact le plaisir de la lecture. Le lecteur et la lectrice pourront toutefois consulter au préalable le site de l'auteur, le Professeur Larochelle : Science Univers. C'est une mine infinie de savoir imperméable. Un trésor plus vaste que le côté gazeux de François Hollande à la puissance Pauline Marois. Par exemple, parmi des multitudes d'informations de premier plan, on apprend sur ce site scientifique que tout le monde se trompe depuis des dizaines de centaines d'années : en réalité, Pi = 3 (notamment pour les cercles carrés).


Notons que les découvertes révolutionnaires écrites dans ce livre ont permis la conception par la NASA égyptienne d'un autobus pour Alpha du Centipède, qui sera alimenté par des chansons de femmes québécoises et permettra de faire l'aller-retour en moins de trois zer. Quand il sera en service, tu ne voudras pas avoir l'air abruti et continuer d'ignorer de connaître les principes scientifiques de cet autobus (de l'amour). Tu ne voudras pas. Tu voudras pouvoir l'expliquer à table aux autres gens. Alors lis tout de suite Gravitation et Amour. Si tu veux, je te le prête.

L'observateur attentif notera de plus que l'ouvrage Gravitation et Amour fit un tel bruit retentissant dans les milieux autorisés qu'un film exceptionnel en fut inspiré dans l'Hollywood. Ce film-chef d'oeuvre s'intitule Upsidedown (mais sans croix) et raconte l'histoire d'un benêt flasque et d'une endive flétrie de type Roméo Et Juliette (mais avec un texte plus simple, sinon ça fait mal à la tête) habitant chacun sur une planète contiguë non rotationnelle à gravitation inverse, dont l'amour durable vaincra toutes les oppositions malveillantes (notamment celles à la logique). Il y a aussi de riches enculés exploiteurs et de formidables pauvres altruistes, pour ne pas dépayser. Chacun et chacune doit voir ce film, notamment les palestiniens qui puent et les autres abrutis en tanks. Ça leur apprendra les lois de la gravité, les lois de l'amour, et Pi = 3. Dans ce "film" il y a aussi des histoires d'abeilles polyglottes et de feu quand des objets se touchent, mais pas toujours, c'est compliqué, mais c'est normal, la science c'est pas toujours facile, d'ailleurs Pi = 3.



Ce "film" se distingue en outre par l'exceptionnelle qualité de sa trame sonore. On aimerait entendre plus souvent de tels borborygmes pleurnichards de frêles poulains couinant sous le soleil de la lune. "Nickelback nous voilà !" clame ce compositeur de moins de 13 ans. Il aime son travail, c'est évident.

Mais il se fait tard, passons désormais à la recommandation de divertissement cinématographique estival de la rédaction. Non, ce n'était pas Upsidedown, ceci était une simple illustration de l'importance cruciale du livre Gravitation et Amour dont il s'agissait. Or ce livre recommandé nécessite de fournir un effort tout de même gros : la lecture. Et l'été, dans l'optique d'optimiser la seconde loi de la thermodynamique, on préfère voir des films pour se détendre en s'économisant entre deux tartines, plutôt que de s'user à lire. C'est bien normal, tel qu'expliqué longuement ci-dessus. C'est bien normal. C'est bien. Vas te raser sous les bras.

Alors la rédaction n'hésite pas et propulse directement ici le lecteur et la lectrice sur la bande-annonce de Ouf, un divertissement profondément humain en forme de film :



Ce film subventionné a l'air très prodigieux, mais la rédaction aura du mal à expliquer comment-pourquoi car elle fut obligée d'appuyer sur stop puis shift+del au bout de 18 minutes pour passer (avec grand bonheur) à Jurassik Shark (en attendant Sharknado et Zombie Ass).
En effet, malgré l'appât de Luis Rego au générique, Ouf est une abomination globale et insupportable niveau 460, il a donc été impossible d'en visionner les quatre derniers cinquièmes. Ouf, c'est une oeuvre d'amour et de gravitation : c'est lourd, lourd, lourd, et relourd avec des personnages dans une phase de leur vie et que l'on rêve de mixer de leur vivant avec des oignons crus et des chats morts, ou simplement de les gazer, et qui disent des dialogues d'une indigence désormais habituelle mais toujours regrettable, au cours de situations (le scénario) ayant presque autant d'intérêt qu'un concours nocturne de tri de beurre non-salé/mi-salé dans une baignoire sabot. La rédaction remercie d'avance le lecteur ou la lectrice qui l'informera du dénouement de ce "film", même si l'on s'en contrefout consciencieusement avec toutes les énergies de l'indifférence totalitaire, à moins que la conclusion soit un suicide collectif de tous les protagonistes. Cela dit, l'on aurait pu se douter d'avance du côté affreux et irritant de cette diarrhée mouillée et économiser ces 18 minutes vu que le rôle principal du dépressif-à-baffes est tenu par le mollusque blafard qui nous a déjà endormi de main de maître dans les imprescriptibles cochonneries Télé Gaucho et Le Skylab. L'on sait désormais que l'apparition de ce pénible type au générique est un gros feu rouge hurlant "non non non ne télécharge pas ce film !".



Pour conclure ce guide utile et agréable, après la lecture de haut niveau et le cinéma du même plastique, la rédaction offre sa dernière recommandation de loisir estival bien mérité au lecteur et à la lectrice épilés qui voudraient créer leur propre créationnisme : pour notre plus grand bonheur culturel et alternatif, un chauve barbichu intitulé Bob a mis tout récemment en ligne ses émissions de radio de gros calibre (cliquer cette phrase pour un radiogasme suprême). Attention, tant de bonheur doit être consommé avec modération, aussi il ne faut pas écouter plus d'une émission par jour afin de minimiser les risques d'implosion-évaporation. Tu veux discuter avec l'esprit de Napoléon Bonaparte ou de Benito Mussolini ? Tu cherches la vérité sur l'Arche de Noé ? Tu veux connaître la recette de la tarte aux quetsches de ta grand-mère, mais elle est déjà morte ? Pourquoi les extra-terrestres ont-ils enculé ton âne ? La télékinésie de doute t'habite ? À quelle vitesse a lieu la migration nord-sud d'un ange adulte de poids moyen ? Écoute Bob et sache le.



La rédaction espère que toute cette information fut digérée avec sérénité car elle ne voudrait pas brusquer le lecteur ni la lectrice dans son soyeux parcours de vie estivale (bien mérité). Elle souhaite une bonne relaxation à tout le monde. ET N'OUBLIE PAS DE TE RASER LE PUBIS. Bisous.

[Et en attendant l'hiver, il est tout de même possible d'échapper aux adolégoulinements de barbe-à-papa sus-mentionnés et d'assister avec satisfaction aux déferlements de l'amour et de la gravitation des corps astraux par l'entremise de ces supériorités, d'après les lois de la comparaison :



]

lundi 24 juin 2013

Expérience de citoyen

Il se passe des choses innombrables. Le citoyen non attentif risque la croissance de son ignorance si le flot d'électrons caquetants n'abreuve son sillon qu'avec discontinuité. Il le sait, alors il se tient à l'affût, il évite la parcimonie de son savoir. Son qui-vive est sempiternel. Il touite, Mais parfois il doit aller faire caca rapidement et il oublie d'emporter son tiliphone d'internets. Et lorsqu'il n'est ainsi pas coagulé à l'information, le nombres de choses qui ont eu lieu a augmenté dans son insu de citoyen.
Heureusement, la rédaction veille et circonscrit ce qui est important pour l'usage de son facebook de tout à l'heure. En l'occurrence, ces derniers six mois, il s'est essentiellement passé des choses compliquées, comme l'interdiction de faire semblant de fumer dans les lieux publics à cause que ça donnerait envie aux gens de fumer, hyprême abominator cannibalistique. Non non non. Parallèlement, il est encouragé de se droguer avec du matériel propre. Oui oui oui. [x] J'aime. Alors, pour ne pas sombrer dans un paradoxe noueur de neurone, lisons une blague dans la détente du passe-temps. N'oublie pas de te détendre pour passer le temps inexorable, se dis-je, le seul citoyen qui.
Mais le citoyen se questionne ainsi que ses congénères, car il n'est pas que futilité. Il s'implique, il s'investit dans la vie, le monde est son lieu. Quand il a rattrapé le flux du temps réel, les sujets de réflexions abondent en effet. Il faut notamment élucider l'impact de l'absence de slip de Superman 2013, est-ce réellement la validation de l'expression Superman == Jésus ? Est-ce un nouvel attentat de la force noire du libéralisme contre l'herméneutique de l'amour global ? Ou encore un déni de traditions pluri-décennale dans une optique post-moderniste d'exploitation à deux vitesses ?
Le citoyen ne le sait et part louer un torrent. Ça suffit comme ça la prise de tête. Oui, il le reconnait verbalement, les loisirs de distraction constituent son point de focalisation intrinsèque, le reste est tout de même un peu trop chiant. Il aime par dessus tout les pixels qui bougent, par exemple le nouveau bouse-Goldorak ou encore l'ersatz 2013 de Zardoz. Malheureusement, ce faux Zardoz ne possède aucun Sean Connery en slip et risque donc de bien être ce qu'il promet : du caca à très haute densité de brun.
Que faire alors ? Qui sauvera le divertissement citoyen ? Quoi voir ? Se tourner vers l'une ou l'autre des dernières coulées de diarrhée incarnant Bouse Ouillisse ? Non, cela serait tout de même exagéré. Le citoyen se dit qu'il convient plutôt de se tourner vers la production onctueuse des fonctionnaires du rêve éveillé, c'est-à-dire les films artistiques avec des gens qui parlent des dialogues de sentiments de la vie, comme Rue Mandar :

Ah ! Nous voici loin des hélicoptères et des rayons du futur. Mais tout n'est pas perdu, il se peut que ce soit très mauvais tout de même. Et bien oui ! Ce que nous, en temps que spectateurs médusés, perdons en explosions, nous le regagnons par le biais d'une absence complète de ligne de scénario et une abondance de vacuité. Comme d'autres Everest de prétention creuse et poussive, cette pourriture intitulée Rue Mandar est le typique film de famille (ici mâtiné d'une solide promotion du ministère israélien de la propagande) rempli de rien, une suite de scènes intensément sans intérêt avec des personnages pénibles que l'on adorerait transférer dans Human Centipede, voire Serbian Film. Cette chose filmée est en réalité un test de résilience nerveuse, le citoyen qui tient jusqu'au bout remporte la médaille d'or 3000 de résistance à l'exaspération. Mention spéciale double-polype à l'actrice blonde Kimberlain qui devrait effectivement se faire enculer tel que stipulé par un autres des protagonistes moisis de cette grosse merde de film de merde.

Le citoyen n'ayant pas eu de chance avec Rue Mandar, il cherche un autre moyen de divertissement. Tiens ! Un nouveau film avec José Garcia, ça doit être rigolo ! En plus il a une moustache ! C'est rigolo les moustaches ! Allez, on regarde Vive La France, une bonne rigolade en perspective !

Mein Gott, se dit le citoyen atterré qui n'a pas jeté une enclume dans sa télé, mais qui le regrette. Eh oui, la science le prouve : regarder Vive La France procure moins de satisfaction que regarder pendant 90 minutes un chiotte bouché dans lequel ton plus gros ami vient de faire caca (or il avait mangé une choucroute et des poireaux aux frites de porc plus une double tarte aux quetsches). Cette atrocité filmique reprend la trame du Tour de Gaule d'Astérix, avec ses nombreux personnages bourrus et ses dénouements au grand coeur. C'est très original. Que de truculence. En plus il y a un message de société sociale, le citoyen engagé se régale, puis vomit. L'on recommande la chaise électrique pour tous les participants à cette sous-production super-chiassique qui sidère de nullité plusieurs heures après la fin. Vaut-il mieux courir contre des marteaux suspendus à des fils de fer barbelés que voir Vive La France ? C'est très probable.

Mais diantre, est-ce caca obligatoire à tous les étages, n'y-a-t-il point moyen de glousser de bon aloi ? Ah siiiiiii, voici Turf, une comédie prometteuse ! On va se bidonner !

Le citoyen est arrêté par la police car il a jeté sa télé par le fenêtre du sixième étage et a écrasé des jumeaux en poussette. Il a juste le temps de nous résumer le "film" : Chiassetérix et ses trois amis handicapés (dont Jules César) rachètent un cheval de course à Obélix, dans l'espoir de gagner des argents multiples. Le cheval se révèle une vieille carne inutile qui perd toutes ses premières compétitions. On ne devine pas du tout que finalement, le cheval tout pourri va se mettre à courir plus vite, qu'il va gagner la médaille, que la blonde initialement rétive va finalement embrasser Chiassetérix et que les gens vont devenir riche, même si l'argent c'est mal et ce qui compte c'est l'amitié. La rédaction met n'importe quel autre citoyen au défi de sourire une seule fois pendant le déroulement de cette pitoyable flatulence subventionnée, générique inclus. En revanche, on recommande la prudence et l'éloignement des armes à feu pendant la torture du visionnement. Les gens de ce film sont tous vraiment très nuls, ils doivent aller au chômage dans les plus brefs délais impartis. Ou plutôt au four crématoire le plus proche, soyons verts.

Alors la preuve est faite, l'industrie cinéchiassographique n'est qu'une façade pour le blanchiment de l'argent de la mafia. Le rasoir d'Occam a parlé : c'est la seule explication plausible pour tant de nullité surdimensionnée en si peu de "films". D'ailleurs il s'agirait de faire un petit peu attention car avec une telle densité de caca pourri, on approche dangereusement de la singularité du trou brun qui risque d'absorber le système solaire en entier dans son grand scato-vortex. Ce serait tout de même moins glorieux que de se faire vaporiser dans le grand feu nucléaire que l'on nous promet depuis cinquante ans (des promesses, toujours des promesses !), ou de se disloquer infiniment dans le célèbre trou noir du CERN.
En désespoir de cause, frustré de ses velléités de divertissement, interrogatif sur le sens des lignes de la vie du destin, le citoyen n'a plus d'autre projet que recalculer son thème astral, car c'est par lui-même que commence l'ouverture aux autres d'autrui. Puis il scie un chat.

vendredi 31 mai 2013

Vachétarien

La carotte a toujours été considérée comme un légume. Mais comme suite à l'entrée dans la Communauté Economique Européenne du Portugal en 1986, et pour que celui-ci puisse vendre sa confiture de carotte, spécialité locale, la Communauté a dû officiellement faire de la carotte un fruit, car il était impossible d'appeler confiture un aliment confectionné à partir de légumes. Ainsi, grâce à la verve législative des gens superbement salariés avec ton argent assis à Bruxelles (et à Strasbourg, mais pas en même temps car tous ne sont pas encore télépathes, euh non, ubiquistes), la taxonomie progresse dans le sens de l'avenir du futur. Aujourd'hui, la carotte est un fruit - demain, le mariage avec ton slip. C'est bien. Notre amour de la prolifération de règlements aussi beaux est inextinguible : que la toute-puissance églislative continue de bénir nos âmes tâtonnantes en les scintillant de sa foi téléscopique.
Mais pesons le poids de cette décision en particulier, car nos anges gardiens ont transmuté la carotte en fruit, et comme nous allons le constater, cela n'est pas sans conséquence notable grâce à l'effet pape-ion bien connu. Certains risquent même d'être surpris, et d'autres aussi. Rappel : la carotte est désormais un fruit pour ne pas perturber la définition de confiture, la confiture de carotte peut ainsi continuer d'exister. Jusqu'ici, tout le monde comprend. Il s'agit d'un acte créationniste de bon aloi comme il en existe de nombreux autres.
(ATTENTION) L'emboîtement des effets de causes demande désormais de considérer le cas de la confiture de lait. Si la confiture est obligatoirement une préparation à base de fruits tel que l'enseigne la loi de la carotte, alors le lait est un fruit, puisque la confiture de lait existe. Relisons ce paragraphe un petit peu ardu à haute voix afin de bien asseoir notre réflexion : si la confiture est obligatoirement une préparation à base de fruits tel que l'enseigne la loi de la carotte, alors le lait est un fruit, puisque la confiture de lait existe. Grâce aux italiques, l'on distingue bien les mots importants sur lesquels il convient de se concentrer. Le lait est un fruit.
Oui, le lait est un fruit. Ceci étant établi, nous pouvons maintenant passer au dénouement de cette saga booléenne dont les députés européens peuvent être bien fiers : si le lait est un fruit, alors la vache est un arbre. Zénon d'Élée s'en mordrait le zizi de jalousie de n'avoir considéré cela le premier.
En tant que telle, cette révélation est une illumination libératrice pour plusieurs personnes. Oui, on peut désormais manger un steak (morceau de vache) la conscience toute apaisée puisque la vache (source de steak) est, en tant qu'arbre, cousine de la courgette - voire de la carotte, afin de boucler la boucle en un salto élégant. La vache est un arbre, or personne ne dit rien lorsque l'on mange un platane. Alors une avalanche de sérénité nous submerge. Désormais nous mangeons des vaches sans risquer la foudre de Brigitte Bardot. La vache, c'est permis. La quiétude éthique du steak d'arbre est un bienfait inestimable. Et ceci simplement grâce au travail consciencieux d'une poignée de députés dévoués et citoyens. Citoyen vachétarien, à ton barbe-cul !




PS : puisque la vache est un arbre, le veau est un petit arbre. On peut donc enculer des veaux sans risquer de condamnation pour zoophilie, puisqu'il n'est pas illégal de s'enfiler des courgettes, de plus Paco Rabane-le Réincarné copule des terres en toute impunité.

lundi 1 avril 2013

Simplicité volontaire

Pour atteindre l'altitude des joies solides, certains disent qu'il suffit de se mettre tout nu avec d'autres gens pour faire coïncider ce qui peut l'être dans les limites des affirmations d'Euclide, ou de s'attabler devant un soufflé au homard gratiné avec un vin choisi par quelqu'un qui s'y connait. Mais cette apparence de simplicité ne doit pas masquer les préparatifs laborieux que ces occupations impliquent, ni leur financement important. C'est très compliqué, et de surcroît bien bourgeois (qui ne se souvient de DSK !), ce qui est vil.
Sachons-le : il existe un passe-temps beaucoup plus simple, apportant un bonheur de même diamètre et accessible par le biais d'un investissement tendant vers zéro. Le nombre de participant requis est de un, c'est-à-dire soi-même, et c'est bien pratique pour éviter les conversations illettrées et la confrontation d'agendas. En outre on peut choisir sa propre musique et donc éviter la techno (de bourgeois). En guise de cerise sur le gâteau, ce loisir ne requiert que passivité et patience immobile, c'est donc très peu fatiguant et aménage des plages horaires que l'on peut dédier à la lecture ou à la manifestation anti-capitalise; car oui, ce loisir a en outre l'avantage de ne pas requérir la présence de son protagoniste, ceci est exceptionnel. Et ce n'est pas tout : c'est aussi un loisir biodégradable, analogique, sanitaire, épanouissant et avantageux en nourriture.
De quoi s'agit-il donc ? Quel loisir peut regrouper tant de qualités quand tant d'autres, tel fumer ou regarder un très mauvais film (pléonasme accentué), se terminent par un sentiment coupable de nuisance auto-administrée ? Quel ? Le souricide : le meurtre prémédité de souris, le génocide de ces petites saloperies grouillantes, l'extermination méthodique de toute leur famille, voilà ce qui est bon pour toi et moi.
C'est effectivement plus simple à mettre en place qu'un soufflé au homard ou une partouze : il suffit de disposer des tapettes (à souris, pas à enculer) en plusieurs points du domicile. Tartine un peu de beurre d'arachides en guise d'appât, arme la tapette, c'est prêt. Tu peux vaquer. Cela t'aura pris une trentaine de secondes. Qui dit mieux ?
C'est également beaucoup moins cher : Loblaws vend le paquet de deux tapettes pour 74c, ce qui fait 37c (plus taxes d'égalité-solidarité) par souris. C'est moitié moins cher qu'un préservatif et onze fois moins cher que du beurre. Qui dit mieux ?
C'est biodégradable : il suffit de jeter les cadavres de souris à la poubelle. Les plus sophistiqués d'entre vous pourront les jeter (un par un) aux toilettes et faire caca par dessus. Même au S21 ils ne pouvaient pas faire ça ! Car un bourgeois, même démembré, c'est beaucoup trop gros pour une plomberie standard.
C'est totalement analogique : une tapette à souris, c'est du bois, de l'acier (et bizarrement, un peu de plastique dans les derniers modèles du Loblaws). L'inconvénient est que, à taille égale, l'on ne peut pas aller sur internet par le truchement de cet objet, c'est un petit peu embêtant. Mais qu'à cela ne tienne, ton téléphone n'est jamais bien loin, jeune bougre ! Cela dit, l'inventeur de la tapette mérite le prix Nobel d'Obama, sa création ultra simpliste n'a quasiment pas évolué depuis son invention, cela prouve qu'elle fut parfaite dès sa conception. Cet homme inconnu (contrairement à Steve Jobs) est de facto le modèle subliminal des gens admirables de notre civilisation. Ce monsieur synthétise l'idéal que chacun se devrait de poursuivre avec volupté volontaire : génie, humilité, simplicité, efficacité. La tapette est l'outil ontologique à vocation anti-évolutionniste, son inventeur est le Mozart-Laborit-Spinoza du souricide, que son âme belle et puissante baigne dans les océans de la reconnaissance universelle ! Amen à toi, Ô inventeur de la tapette à souris. L'autre jour, j'en ai croisé une dans l'escalier (une souris), j'ai essayé de lui marcher dessus pour l'écrabouiller. Il y a deux jours, j'en vois une sur mon bureau, je saisis le cutter pour la saigner. Échec dans les deux cas, naturellement - trop d'inertie et de lenteur molle dans ce corps de primate en slip. Alors amen à toi, Ô synthétiseur du génie humain, violeur de la vie des souris par procuration, et merci. Bien nentendu, cet ode au génie de la tapette à souris est écrite au masculin dans un soucis de simplicité grammaticale volontaire, même si c'est mal. N'empêche, l'inventeur de la tapette est un monsieur, j'en mets mes poils à couper, car une femme ne peut propager la mort, la femme enfante, elle donne la vie en riant, elle est la sève positive des forces de l'amour.
C'est sanitaire : la souris est un petit animal de merde, c'est-à-dire qu'elle contribue essentiellement à la vie de l'être humain en chiant un peu partout dans son domicile. Sur la cuisinière par exemple. J'ai même trouvé du caca de souris sur ma souris d'ordi. L'époque sombre où je vais trouver du caca de souris dans une pochette de disque approche. Ce sera la fin de l'univers de la paix et le passage à la guerre chimique et au poison. Finie la mort subite par éclatement cervical, place à l'agonie et aux contorsions. Tu dessécheras en couinant dans les interstices de la baraque où tu te réfugies telle une Ann Frank quadrupède, petite merde à poils. Tuer des souris est oeuvre sanitaire par élimination de leur invasion de caca. Impératifs de la désinfection de mort septique.
C'est avantageux en nourriture : les souris ne se risquent pas à notre promiscuité à nous autres, les électro-singes du savoir solidaire, par amour des sensations fortes ou de la conversation. Non, ces méprisables rongeurs boudent nos bibliothèques et nos skis nautiques pour se concentrer sur le garde-manger. Petites putes. Plus de souris meurent, moins mon manger diminue. C'est bien.
Le plus grandiose de cette liste les avantages du souricide reste tout de même le plaisir pur. La vraie joie et la plénitude sincère que l'on ressent lorsque l'on visite les emplacements de tapettes pour les découvrir garnies de petits cadavres disloqués ne se compare qu'avec peu d'autres choses, pas même le soufflé au homard. La matin en se levant, le soir en rentrant du travail, une tournée d'inspection des pièges avec à la clef un ou deux corps tordus : c'est Noêl. C'est comme recevoir le nouveau Gargoyle dans la boîte aux lettres, ou se faire double-sucer. Une souris morte. Une autre souris morte. La vie a un sens. Ces petits cacas poilus à queue filiforme, fracassés dans les tapettes, cela vaut toute une boîte de Bromazépam. C'est fantastique. Passer vingt-trois minutes à observer la chose, se demandant si elle est morte sur le coup ou si elle a lutté en couinant désespérément. Lorsque la nuque ou le crâne a été défoncé, on peut croire que la mort fut instantanée. C'est dommage, mais on ne peut pas tout avoir. Dans d'autre cas, c'est le dos qui est cassé en deux, ou le museau. Des traces de sang circulaires autour du piège témoignent que la petite pourriture a eu le temps de chercher une issue à son destin bien morose, mais la douleur et l'épuisement ont pris le dessus. On se risque même à imaginer que le parasite mort est père ou mère de famille et que son décès brutal signe l'arrêt du ravitaillement d'une portée complète d'ignobles petits souriceaux qui vont crever dans leur coin poussiéreux. Ils vont peut-être même se bouffer entre eux. C'est formidable.
Le plus beau est que Greenpeace et la SPA ne diront rien sur ce génocide à domicile trop peu télégénique. Aucune érection de pancartes en vue, paix dans l'éradication animale. J'envisage même de passer au piège à colle qui immobilise la souris sans la tuer. Cela me permettra de les embarquer vivantes dans un wagon à bestiau de train électrique Playmobil pour les déporter vers un camp de concentration d'intérieur que j'envisage de bâtir avec le fort Playmobil. Il y aurait une chambre à gaz conçu à partir d'un carton fermé dans lequel j'irais péter, et peut-être un petit four, ou alors un tonneau à acide comme dans Breaking Bad, soyons moderne dans le progrès. Confectionner des petits pyjamas rayés ?
C'est trop bon de s'en prendre à plus petit, plus faible et plus con que soi. Avec toute la noblesse de la justification morale de la santé, de la sécurité des objets et la défense de la propriété privée. Oui, oui, oui.









mercredi 20 mars 2013

Une folle envie de capital

C'est la coutume, la rédaction pirate des films pour faire mourir l'industrie du crétinisme parasitaire, le fameux cinématographe.
De toute façon, tes impôts ont déjà payé pour toute ces images qui bougent avec des sons synchronisés, tu as le droit de les pomper sur le net en tant que tel de plein gré. N'hésite pas.
Alors voyons ce que nous proposent aujourd'hui les fonctionnaires de la poésie créatrice des sentiments à fleur de peau :


Cette comédie tendre et enjouée relate les aventures d'un couple aux prises avec les affres de la reproduction, avec force dialogues truculents et autres situations cocasses. On y apprend que le plus important, c'est l'amour, et que la famille aussi, tout cela par le biais d'images en couleurs et de personnages de vérité. Une folle envie de casser des crânes, ceux des acteurs évidemment mais surtout ceux du "scénariste" et de la personne qui a eu l'idée de cette cochonnerie diabétique, empare les nerfs du spectateur innocent qui commet l'erreur grave de consommer ce produit de plastique translucide jusqu'au bout. Ledit spectateur se sent très con de n'avoir pas appuyé sur STOP ou d'avoir jeté des briques dans sa télé géante. Jamais, jamais il ne récupérera les 80 minutes englouties dans ce torrent de caca jauni. Interdit aux plus de 6 ans. Cerise sur le râteau, on regrette l'absence remarquée de Sophie Marceau dans cette version de La Boum À La Clinique D'Insémination.


Enfin, enfin un film à message pour s'indigner avec vigueur de la méchanceté des banquiers. Il était temps. D'abord, ces enculés de banquiers sont sans scrupule, et après, ils prennent tout le pognon aux pauvres pour le donner aux riches. Non, franchement, on n'est pas d'accord. Bande d'enculés. À cet effet, Gad Elmaleh nous hypnotise en parvenant à froncer les sourcils pendant tout le film sans relâche. Car contrairement à d'habitude, il n'incarne pas un type simple et honnête de la vie de tous les jours dans la rue, mais bien un enculé qui gagne des millions et d'autres millions en limousines avec internet dedans. Alors il fronce les sourcils pour qu'on ne confonde pas avec ses autres films de d'habitude. Mais attention, le personnage de sa femme simplette est contre et demande à quoi peut bien servir tout cet argent et elle lit des livres sur Mao, et finalement on s'aperçoit que ce qui compte pour de vrai, c'est pas le vil argent, mais les repas de famille avec des oncles bourrus et des pommes de terres à l'huile en toute simplicité de la vie de tous les jours, bien plus que niquer des mannequins à New York, ou faire des virements, ou des chèques, ou prendre l'avion, ou avoir des rideaux épais. Mais, attention, Gad le banquier est plus complexe que cela, il est en fait tourmenté par tout le mal qu'il commet et finalement ré-encule les enculés pour leur faire comprendre que quand même, attention. Là, il défronce ses sourcils et sourit et on le reconnait mieux, notre bon Gad, ah voilà. Un film anti-millions par des millionnaires subventionnés, du grand art à fort tour de poitrine qui mérite une statue dorée au prochain festival de ceci ou de cela.
Malgré sa trop grosse longueur, ce film n'est pas trop chiant car sa nullité permet de glousser de manière répétée. De plus, on peut se lever plusieurs fois pour aller chercher du gâteau à la cuisine sans perdre le fil. Mais on remarque regrettablement la non présence culminante de Sophie Marceau dans ce remake de La Boum À Wall Street.

Passons à de vrais films :


Fase 7 est décevant parce qu'il y a S.O.D. dans la musique de la bande annonce, alors on bande, mais dans le film il y a seulement le t-shirt. Sinon, c'est un sympathique petit film d'épidémie, un peu mou, un peu complètement inoriginal, mais la réplique "Nous sommes sept plus une femme de ménage" vaut tout le film à elle seule. Mais bon, hein, bon. The Signal était infiniment supérieur, notamment en terme de supériorité.


L'Antisémite était merdique, Métastases est bon, malgré l'absence d'uniforme SS. Merci Dieudonné. Bis !

samedi 2 mars 2013

Ligne de flottaison

Enfin ça y'est ! Au terme d'un petite quarantaine de cacas (entre 38 et 43, selon une étude), j'ai terminé la lecture de
Mais, mais, se déconcerte la personne que tu es, pourquoi dévaluer de si nombreux moments de volupté ? Pourquoi se sevrer le neurone avec aussi peu, voire tant de rien ? Pourquoi corrompre de cette manière du temps de mammifère heureux ? Pourquoi rabaisser l'aboutissement du merveilleux travail intestinal à ce vertige de l'infiniment petit ? Pourquoi, re-pourquoi ? C'est une question volumineuse, mais à dédramatiser : il s'agissait seulement des cacas du matin, au premier étage. Les cacas du soir, au rez-de-chaussée, sont toujours consacrés à des oeuvres dignes de toute la considération enthousiaste de l'être humain de bonne qualité, par exemple les magnifiques écritures du Professeur Choron ou les aventures de Superman chez Joseph Staline. Soyons audacieux mais pas téméraires, Nelly une fois sur deux seulement.
Donc, pourquoi ai-je commis cet acte qualifiable de lecture masochiste ? Pour la gloire de la connaissance bien sûr, mais surtout pour respecter le principe de l'indignation documentée. Indignez-vous, disait un monsieur mort dont les écrits inspirèrent de nombreux adolescents exaltés. Oui d'accord, mais alors en connaissance de cause, sinon ça ne vaut pas plus qu'un bouchon de stylo orphelin.
Or l'indignation surchauffa mes bulbes pileux quand l'aîné de mes bébés, élève de troisième année de CÉGEP, m'informa que son professeur de français inscrivait la lecture de Folle au programme de l'année. Passées les premières minutes de déni stupéfait, et après avoir été convaincu qu'il ne s'agissait pas d'une blague très lourde, je décidai donc de lire cette chose afin de vérifier la justesse de mon indignation en ébullition. Il semblait aberrant de faire lire ceci dans une école, mais il restait un espoir que ce texte fût finalement un livre, et non pas une version longue des incroyablement nulles chroniques de maman Nelly dans feu l'hebdo gratuit Ici. Ne pas condamner sans savoir, avant de secouer la tête avec dépit. Lire ce "livre". Dont acte, parce qu'il est exclu de se ridiculiser comme les sous-hommes qui avaient signé une pétition anti Irréversible sans l'avoir vu (ah tiens, dont Amir Khadir; étonnant, non ?).
Eh bien voilà. 41 cacas plus tard, j'ai consommé l'intégralité du machin, et je confirme que la classe du style, la profondeur philosophique, le trame narrative, la poésie des sentiments, l'originalité, la culture, bref tous les éléments clef des chroniques de Nelly sont abondamment disponibles dans ce "roman". C'est de la magie. Industrieuse, mais de la magie, car cela occupe plus de 160 pages, un tour de force.
Alors toi qui es encore vierge de cette expérience gravitationnelle, je peux t'épargner la vie d'une quarantaine de cacas en te livrant les points saillants de ce texte :
- le style est : journal intime de fille urbaine
- le contenu est le détail de la relation de quelques mois entre la fille urbaine et un monsieur non nommé, qui semble tout aussi brillant
- et puis c'est tout.
C'est comme la Boum, avec Nelly le rôle de Sophie Marceau, mais en plus ennuyeux et avec des protagonistes plus âgés d'un quinzaine d'année sur le plan physique, mais pas intellectuel.
Si tu es élève du fameux CÉGEP et que tu dois remplir une fiche de lecture, voici ce qu'il faut retenir :
- le nom du chat est Oréo
- cela se passe sur la Plateau
- le nom du bar est Billy Kun
- les gens consomment de la coke
- il y a des DJ avec des blousons
- le monsieur est très beau
- il pratique la pornographie ambidextre
- de même que la fille urbaine, mais moins
- la fille urbaine et le monsieur font aussi des cochonneries ensemble, soit chez eux, soit au chalet
- la fille est malheureuse et se jette sur son oreiller en sanglotant
- elle avorte
- éléments récurrents du scénario : branlette, prénoms de femmes, enculer et espionnage d'email
- un paragraphe sur deux se termine sur une référence à la sagesse du grand-papa mort ou à la tante cartomancienne (mais j'ai oublié les signes astrologiques de tout le monde, désolé)
- le papa du monsieur aimait l'astronomie et les étoiles fabriquent des atomes de fer
- voir la page psychologie de Elle Québec
Je ne mens pas.
La professeure de français incriminée plus haut inscrivit cette oeuvre fulminante au programme sous le thème de l'"individualisme", dans la lignée de René Descartes (je n'invente pas). Descartes - Nelly Arcan, tout un axe littéraire. Je vais relire les Méditations Métaphysiques, j'ai dû rater la scène où il s'essuie la bite dans l'herbe.
On en est donc rendus à ce niveau dans l'enseignement : après la visite du salon de l'auto (unique sortie scolaire de mon même bébé au secondaire), assimiler ce nombrilisme morveux force 15 à de la littérature et le faire lire à des étudiants. Car oui, parmi les trois livres que ces jeunes gens vont lire cette décennie (et les cinq suivantes), il était important de faire figurer celui de Nelly. Il n'y avait pas vraiment d'autre choix, la littérature est un domaine tellement peu fourni.
Alors à quand une analyse comparée en bac de philosophie de Sex In The City et Cloud Atlas selon l'herméneutique agnoslipe du maharadjah pulvérulent de Daniel Craig ? La conception du big mac à l'école hôtelière en douze semestres, peut-être ? Et le prochain prix nobel de littérature à Twitter de Facebook ?
Mais non, halte au sarcasme, ne fabriquons pas de pessimisme d'arrière-garde en supputant que le niveau baisse. Non, soyons modernes et progressistes, ouverts et télépathes, démocrates et bio-positifs : voyons le bon côté des choses. Ici, grâce à Nelly, c'est la cause étudiante qui sort moralement victorieuse; on sait désormais que sa lutte pour le pouvoir d'achat, sa revendication de la gratuité scolaire est tout à fait légitime si l'on considère que le prix à payer doit être en phase avec la valeur d'usage de l'objet consommé.