Immanquablement, la question que se pose le lecteur parmi toi est : le film du centenaire vaut-il le livre ? La réponse est : par rapport au film, le livre fournit des gloussements supérieurs en fréquence et en intensité, ainsi qu'une perspective scénaristique et stylistique plus vaste. Alors comme d'habitude en général, le livre procure davantage de plaisir en quantité et en qualité que le film dérivé, et en plus on peut écouter de la musique en même temps, par exemple Grave. L'exception à cette loi des univers artistiques est la fameuse histoire du futur désignée par le chiffre 2001, dont le film suprême rend caduque le roman raté dont il s'inspire. Et s'il y avait des livres préexistants à Apocalypse Now et Life Of Brian, on dirait pareil. D'ailleurs on le dit, puisque Life Of Brian est tiré du Nouveau Testament, qui est une des pires bouses littéraires de l'histoire de la bibliothèque rose (voir son analyse détaillée dans le prochain numéro de Roger Mag., le seul magazine qui, en pleine purulence active et d'éclosion prévue plus tard que maintenant).
Mais finalement, cette distinction est peu pertinente car lire des livres, ce n'est pas bien important, d'ailleurs si on ne lit pas, personne mourira. En plus ça prend trop de temps précieux que tu pourrais consacrer à Tutube, ça fait un peu mal à la tête à cause de toutes les choses qu'il y a dedans, et puis ça finit par donner des idées (cf Adolf Hitler).
Alors en cette ère aride d'affreuse disette cinématographique, on ne va pas non plus trop couper les slip en quatre, ni tresser les poils en forme de dromadaires : le film du centenaire respecte la majorité du livre et transforme une demie soirée en tranche de légèreté de bonne glissance pour le mois d'Août.

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